Gueules Noires
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english man

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:04

L'UEFA NE VEUT PLUS DES ENFANTS DES JOUEURS SUR LES PELOUSES DE L'EURO: "CE N'EST PAS UNE FÊTE DE FAMILLE!"

Le directeur général de l’Euro s’est offusqué de la présence des bambins sur le gazon et évoque des questions de sécurité. Il ne veut donc plus des enfants des joueurs sur le terrain après les matches.

Martin Kallen, directeur général de l’Euro 2016 pour l’UEFA, est visiblement peu emballé par ces joueurs qui font gambader leurs petits sur les terrains après une victoire : « C’est mignon de voir les enfants jouer sur la pelouse mais c’est un championnat d’Europe, ce n’est pas une fête de famille », a-t-il commenté mardi. « Nous ne sommes pas à 100 % contre, mais nous sommes prudents car nous devons garantir la sécurité », a exposé M. Kallen devant des journalistes.

Une des plus belles images du tournoi est celle de la fillette de Gareth Bale, toute heureuse de courir sur la pelouse du Parc des Princes, sous l’ovation du public gallois, poursuivie par son père hilare après la qualification pour les quarts de finale aux dépens de l’Irlande du nord (1-0).

La NG
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:05

LA PELOUSE POUR LA FINALE NE SERA "PAS EXCELLENTE", ANNONCE L'UEFA

La pelouse du Stade de France pour la finale de l’Euro 2016 dimanche « ne sera pas excellente, mais elle devrait être bonne », a estimé mardi le directeur général de l’Euro 2016 pour l’UEFA Martin Kallen.

Selon Martin Kallen, « je pense qu’on a pu voir au stade de France que sur les derniers matchs, la pelouse était de bien meilleure qualité. Maintenant, nous avons plus ou moins une semaine (avant la finale) donc la pelouse ne devrait pas être un grand problème », a-t-il exposé mardi.

Les pelouses ont été très critiquées pour leur mauvais état depuis le début du tournoi, dont celle de Marseille où aura lieu jeudi la demi-finale France-Allemagne. « D’après les derniers rapports que j’ai eus, nous aurons la meilleure pelouse à Marseille depuis le début de la compétition », a assuré M. Kallen.

Ce qui s’est passé en France pousse l’UEFA à une réflexion sur la question des entraînements d’avant-match dans le stade où aura lieu la rencontre, qui pourraient être déplacés ailleurs pour ménager les surfaces de jeu.

« Parce que la pelouse est tellement de fois mise à contribution qu’elle pose toujours question. Donc je pense que nous devons regarder comment faire pour que la pelouse soit du premier au dernier match en top condition », a conclu M. Kallen sur ce sujet.

Avant les 8es de finale, l’UEFA avait fait changer la pelouse de Lille avec une surface de jeu neuve venant des Pays-Bas. Les Diables Rouges, éliminés par le Pays de Galles (3-1) en quarts de finale à Lille, n’avaient pu s’entraîner au Stade Pierre Mauroy la veille du match. Ils s’étaient entraînés le matin à leur camp de base de Bordeaux avant de prendre la direction de Lille.

La NG
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:07

L'UEFA FAIT LE BILAN "POSITIF" DE L'EURO À 24 ÉQUIPES MAIS AFFIRME QUE LE FORMAT POURRAIT NE PAS ÊTRE CONSERVÉ

Le format à 24 équipes « a marché » s’est félicité mardi Martin Kallen, directeur général de l’Euro 2016 pour l’UEFA, mais il n’est pas garanti encore qu’il soit reconduit au-delà de 2020.

Martin Kallen, directeur général de l’Euro 2016, l’a confirmé ce mardi : « Je ne sais pas si le format à 24 sera maintenu après 2020. Aujourd’hui, je pense que c’est le nouveau format qui va perdurer mais nous verrons. L’Euro 2020 va se jouer sur le même format et il reste encore un long moment jusqu’à 2024. Sur le format à 24, de nombreuses personnes ont été anxieuses sur le fait que cela n’allait pas marcher, et cela a marché. Nous avons même vu deux équipes (l’Islande et le Pays de Galles) qui sont allées plus loin que jamais, ce que personne n’aurait cru. C’est bon pour le football ».

À la veille des demi-finales, Kallen dresse un premier bilan. « D’un point de vue opérationnel, nous sommes vraiment satisfaits », dit-il. « J’espère que cela va demeurer au même niveau pour les trois derniers matches. Nous avons très bien travaillé avec les autorités françaises. Ils ont tout donné, spécialement concernant l’aspect de la sécurité. Les supporters ont montré beaucoup d’enthousiasme et de fierté pour leur équipe à l’image de l’Irlande du Nord, le Pays de Galles ou l’Islande. Les sélections ont été satisfaites des conditions (d’accueil) en France. Celles qui sont parties nous ont adressé beaucoup de compliments ainsi qu’aux villes hôtes également ».

En Islande et en Irlande, certaines voix se sont élevées contre le faible nombre de billets alloués à leurs supporters. « Dans le passé, nous avions des problèmes à vendre nos billets. Il n’y avait pas assez de temps entre le moment de la qualification (d’une sélection) et le début du match. Nous avons eu beaucoup de billets invendus et nous avions été critiqués », répond Kallen.

« Nous avons un nouveau système de billetterie en place qui nous donne bien plus de flexibilité. Nous prenons en compte les critiques pour le futur. Presque tous les billets de toutes les rencontres ont été vendus. Nous avons 99 % de billets vendus, près de 2,5 millions. C’est une grande réussite. Pour la finale, les deux équipes auront 9.000 billets réservés. Nous continuons de lutter contre le marché noir, qui demeure. Certains individus vendent au noir à des prix très élevés ».

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:09

LE PORTUGAL DOIT PAYER UNE AMENDE DE 7.000 EUROS

L’Union européenne de football (UEFA) a infligé une amende de 7000 euros à la fédération portugaise à la suite des incidents ayant perturbé le quart de finale de l’Euro 2016 entre le Portugal et la Pologne.

Jeudi, des supporters portugais avaient lancé des feux de bengale lors de la Pologne - Portugal. Le match avait aussi dû être interrompu quelques minutes après qu’un supporter portugais, venu des tribunes, s’est introduit sur la pelouse du Stade Vélodrome de Marseille durant la prolongation.

Ce supporter portugais, en short beige et t-shirt vert avec le numéro 7 de cristiano Ronaldo, avait été maîtrisé au sol par près d’une dizaine de stadiers et policiers, avant d’être évacué de la pelouse.

Le score était de 1-1 après la prolongation. Le Portugal s’est qualifié aux tirs au but et affrontera le Pays de Galles en demi-finales mercredi à Lyon.

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:10

L'UEFA ENQUÊTE SUR DES SERINGUES ET DU MATÉRIEL DE PERFUSION DÉCOUVERTS DEVANT L'HÔTEL DE L'UKRAINE

Des médicaments ont été découverts devant l’hôtel de l’Ukraine. Ce qui fait évidemment réagir de nombreux fans de foot. L’Uefa a donc logiquement lancé une enquête.

L’Uefa a débuté une enquête au sujet de substances médicales découvertes en face de l’hôtel qui servait de base à l’équipe de football ukrainienne durant l’Euro 2016, à Aix-en-Provence, a confirmé l’instance dirigeante du football européen mardi. Toute information qui suggérerait une violation des règles antidopage sera examinée, et pourra mener, le cas échéant, à des procédures disciplinaires, « même si la preuve n’est pas basée sur des analyses », a souligné l’Uefa.

C’est le réseau allemand d’investigation Correctiv qui a fait la découverte, mettant la main sur un sac contenant des médicaments ou encore des seringues et du matériel de perfusion en face de l’hôtel des Ukrainiens. Selon Correctiv, les produits concernés ne sont toutefois pas repris dans la liste des substances prohibées dans le cadre du règlement antidopage.

L’Uefa travaillera sur ce dossier en collaboration avec l’agence française de lutte contre le dopage.

L’Ukraine a quitté l’Euro français à l’issue de la phase de groupes, sur un décevant bilan de trois défaites, contre l’Allemagne, l’Irlande du Nord et la Pologne.

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:12

BIERHOFF FAIT PROFIL BAS AVANT LA DEMI-FINALE ALLEMAGNE-FRANCE À L'EURO: "LES FRANÇAIS SONT FAVORIS"

« Je vois les Français légèrement favoris ». Discours de circonstances ou pas, Oliver Bierhoff, manager général d’une équipe d’Allemagne amoindrie par les blessures, fait profil bas mardi avant la demi-finale de l’Euro 2016 à Marseille contre les Bleus jeudi.

Mats Hummels est suspendu, Sami Khedira forfait pour la demie, Mario Gomez out pour le reste du tournoi. Remplacer un cadre par ligne, voilà le défi auquel est soumis le sélectionneur Joachim Löw. Sans oublier d’autres tracas. Benedikt Höwedes, pressenti pour remplacer Hummels dans la charnière, ne s’est pas entraîné avec le groupe mardi et s’est contenté d’une séance plus légère sous la tente des préparateurs physique. Le porte-parole de la fédération Jens Grittner a assuré qu’il s’agissait seulement « d’une mesure pour favoriser la récupération » du stoppeur. Bastian Schweinsteiger est aussi resté aux soins, dans sa course contre la montre pour rétablir son genou droit.

Emre Can et Julian Weigl aux côtés de Toni Kroos en cas de forfait de « Schweini », Shkodran Mustafi dans la charnière centrale, Leroy Sané en attaque… Les joueurs qui ont peu ou pas joué jusqu’ici pour l’Allemagne se tiennent prêt.

« Ce n’est pas une équipe de fortune » qui rencontrera la France, a assuré Bierhoff. « On sait que nos joueurs sont prêts, qu’ils ont la qualité nécessaire, ce qu’ils ont prouvé en sélection ou en club », a-t-il poursuivi. L’attaquant Thomas Müller a également estimé que l’Allemagne n’avait « jamais eu un effectif aussi dense qualitativement ». « Notre équipe a encore progressé pendant le tournoi. Elle a encore gagné en confiance et je suis totalement persuadé qu’on pourra compenser les absences », a martelé Bierhoff.

Débarrassés d’un complexe d’infériorité après leur quart contre l’Italie qu’ils n’avaient jamais battue en compétition officielle, les Allemands ne veulent cependant pas verser dans l’excès d’optimisme avant de jouer une France qui ne les a jamais éliminés. « Je vois les Français légèrement favoris. Ils sont sur une série de succès, il n’ont pas 120 minutes dans les jambes comme nous, ils jouent à domicile, devant 62.000 spectateurs à Marseille. Malgré le soutien incroyable des supporters allemands, il y aura un public très chaud », a énuméré Bierhoff parmi la longue liste des raisons de redouter la France.

Depuis 1972, l’Allemagne a affronté six fois le pays hôte en demi-finale d’une compétition internationale pour… six succès. Seule la Suède de 1958 avait réussi à stopper la Mannschaft. Le Brésil, humilié 7-1 en 2014, en pleure encore. Un précédent dont on ne veut pas entendre parler au camp de base allemand à Evian. « Je suis persuadé qu’on aura une tout autre opposition de la part des Français que des Brésiliens dont on a exploité rapidement les faiblesses pour les faire craquer. C’est le genre de cadeau que ne nous feront pas les Français », a argumenté Bierhoff.

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:27

LES GALLOIS EUPHORIQUES AVANT LA DEMI-FINALE À L'EURO CONTRE LE PORTUGAL: "GARY SPEED SERAIT FIER DE NOUS"

La tension est palpable. Ce mercredi, le pays de Galles affrontera le Portugal pour une place à l’Euro. Mais avant ce match, les Gallois préfèrent profiter du moment.

Le pays de Galles est euphorique avant sa demi-finale contre le Portugal, mercredi à Lyon. Mais durant la traditionnelle conférence de presse de veille de rencontre, Ashley Williams a tenu à rendre hommage à Gary Speed, ancien sélectionneur gallois décédé en novembre 2011.

« Je suis persuadé qu’il est fier de nous », a déclaré Williams. « Nous avons grandi avec lui et il est encore présent dans nos esprits. Nous pensons à lui quand on joue. »

Gary Speed a été nommé sélectionneur du pays de Galles en décembre 2010. Il s’est donné la mort le 27 novembre 2011 à l’âge de 42 ans. Chris Coleman, toujours en poste lors de l’Euro français, lui a ensuite succédé.

« Gary est une icône de notre sport », a ajouté Coleman. « Je n’ai pas besoin du football pour y penser. Il est dans mes pensées quotidiennement. Il aurait pu être à ma place ici à l’Euro. Il est malheureusement parti trop tôt. Il restera à jamais dans nos esprits », a ponctué le Gallois de 46 ans.

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:28

D'APRÈS SCOLARI, LES PORTUGAIS PEUVENT GAGNER L'EURO ET RONALDO NE MÉRITE PAS TOUTES CES CRITIQUES

La méfiance est de mise dans le camp portugais avant la demi-finale face au pays de Galles. Vu les déclarations de Scolari, la confiance doit aussi être de mise.

Luiz Felipe Scolari, ex-entraîneur de la sélection nationale portugaise, était à la tête de la Seleçao au moment de la défaite en finale de l’Euro 2004. Le coach brésilien estime aujourd’hui, alors que l’Euro 2016 est en cours, que Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers sont des prétendants sérieux au titre européen tant convoité.

« Le Portugal joue toujours mieux contre des équipes de qualité supérieure », a estimé mardi Scolari, au micro de la RTP. Si la sélection passe le cap des demies, face au pays de Galles, mercredi, le coach de 67 ans prédit une finale contre la France, le pays-hôte de ce tournoi. « Ce sera certainement difficile, mais les Portugais trouvent ce genre de matches plus faciles ».

Quant à la demi-finale face au pays de Galles, le Portugal « est favori », estime-t-il, car il a déjà dû surmonter des difficultés dans le tournoi, notamment en remontant la Pologne avant de s’imposer aux tirs au but. Scolari, actuellement à la tête du club de Guangzhou Evergrande, en Chine, trouve par ailleurs que la superstar de l’équipe nationale, Cristiano Ronaldo, ne mérite pas les critiques dont il fait l’objet. « C’est un très bon joueur et c’est normal de connaître des difficultés après une année d’intense compétition. Le Portugal ne dépend d’ailleurs pas seulement de lui. Quaresma joue très bien, Nani aussi, et puis il y a Renato Sanches, un très bon joueur ».

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Juil 2016 - 18:34

-DEUX JOUEURS RUSSES OUBLIENT LEUR ÉLIMINATION DE L'EURO GRÂCE À 500 BOUTEILLES DE CHAMPAGNE (VIDÉO)

http://www.lanouvellegazette.be/1616271/article/2016-07-06/deux-joueurs-russes-oublient-leur-elimination-de-l-euro-grace-a-500-bouteilles-d

-KOKORIN ET MAMAEV DUREMENT SANCTIONNÉS POUR LEUR SOIRÉE EN BOÎTE DE NUIT

Alexander Kokorin et Pavel Mamaev, qui faisaient partie de la sélection russe qui a quitté l’Euro 2016, ont été durement sanctionnés par leurs clubs respectifs, le Zenit Saint-Petersbourg et Krasnodar, jeudi.

L’origine du scandale est une soirée bien arrosée à Monaco, à laquelle ont assisté les deux hommes.

Selon des médias russes, les deux joueurs auraient dépensé une fortune pour commander plusieurs centaines de bouteilles de champagne, et des témoins ont fait circuler sur la toile des images selon lesquelles l’hymne national russe retentissait dans le club quand les bouteilles étaient apportées.

Dans un communiqué officiel, le Zenit a alors fait part de sa « déception extrême » au sujet de cet incident, évoquant une « situation scandaleuse ». Arguant que la scène avait été néfaste pour la réputation du football russe, le Zenit a décidé de placer Alexander Kokorin dans le noyau B et de lui infliger une amende « substantielle ». La durée de la sanction n’étant pas précisée.

Vladimir Khamig, directeur du FC Krasnodar, le club dans lequel évolue Mamaev, a pour sa part dénoncé « un comportement révoltant et inacceptable », affirmant que le joueur fera l’objet de mesures disciplinaires et écopera d’une amende. « Pavel Mamaev a été mis dans l’équipe jeunes du FC Krasnodar », a-t-il ajouté.

Parallèlement toutefois, des voix n’ont pas manqué de s’élever jeudi pour s’étonner du « scandale » et défendre les deux joueurs. Flavio Briatore, propriétaire de la boîte de nuit concernée, le Twiga, a précisé sur les réseaux sociaux que les deux hommes s’étaient simplement retrouvés, après avoir dîné avec leurs femmes, dans une soirée privée organisée par des Russes, qui avaient alors reconnu les joueurs et avaient voulu rendre hommage à l’équipe nationale en leur offrant des bouteilles de champagne et en demandant de passer l’hymne national. Un message de Briatore terminé par ces mots : « ce qui est drôle, c’est que les gars ne boivent même pas d’alcool ».

L’organisateur de la fête a également précisé, à l’agence TASS, que Kokorin et Mamaev avaient demandé d’arrêter l’hymne national, et a confirmé que les deux copains avaient simplement l’intention de se détendre et n’étaient pas les acheteurs des bouteilles. Selon lui, ils sont d’ailleurs repartis peu après, tout à fait sobres.

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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeVen 20 Jan 2017 - 23:45

L'Allemagne candidate pour l'Euro 2024 de football

L'Allemagne se portera candidate pour l'organisation de l'Euro de football 2024, a confirmé vendredi la Fédération allemande (DFB).

"Le championnat d'Europe 2024 peut devenir un projet phare pour tout le football allemand", a déclaré le président de la DFB Reinhard Grindel en officialisant la décision. "Nous allons soumettre un dossier haut de gamme et nous assurer que nous choisirons les dix meilleurs stades".

La décision sur les villes hôtes doit être prise avant le 15 septembre 2017. Chaque stade devra avoir une capacité d'au moins 30.000 places.

"En Allemagne, nous avons les stades, nous avons les infrastructures, et nous avons le savoir-faire pour créer un Euro économiquement sain", a ajouté le président de la DFB.

La Finlande, le Danemark, la Norvège et la Suède envisagent aussi de déposer une candidature conjointe. La Turquie est également citée parmi les pays intéressés.

L'UEFA a fixé au 3 mars la date limite de dépôt des candidatures, et devrait publier la liste des postulants le 10 mars. La décision d'attribuer le tournoi sera prise en septembre 2018 au plus tôt.

L'Allemagne n'a plus accueilli d'Euro depuis 1988. A cette époque, le Tournoi se jouait à huit équipes. Et l'Allemagne était encore divisé en deux pays (la RFA et la RDA communiste) séparés par le Rideau de Fer et le Mur de Berlin. Les Pays-Bas avaient battu l'URSS en finale (2-0).

La dernière compétition sportive majeure organisée en Allemagne fut la Coupe du monde de football 2006. Malgré le succès populaire et l'organisation parfaite, l'histoire a mal tourné lorsque des soupçons de corruption ont vu le jour des années plus tard, les organisateurs étant soupçonnés d'avoir soudoyé des électeurs pour obtenir le tournoi. Des enquêtes sont toujours en cours.

RTBF
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Juin 2020 - 15:01

Alain Courtois, directeur de l’Euro 2000, revient sur le tournoi: "Nous avons manqué un tournant du football"

Alain Courtois, directeur de l’Euro 2000, passe en revue sept aspects clés de l’organisation du tournoi.
L’Euro 2000 a été un défi organisationnel. Une première compétition bicéphale d’une telle ampleur. Et au milieu de tout cela : Alain Courtois, directeur de l’Euro 2000.

Secrétaire général de l’UB entre 1987 et 2002, le Bruxellois a été la baguette de l’événement. Vingt ans plus tard, il revient sur les coulisses d’une organisation folle qu’il qualifie encore d’énorme réussite. Monologue.

1. Dans un climat délétère

"Il faut se remettre dans le climat politique de l’époque. Nous sortions de la crise de la dioxine (NdlR : un produit ajouté dans l’alimentation des poulets) et tout le gouvernement venait de changer avec à sa tête Guy Verhofstadt.

La Belgique n’était pas bien vue politiquement et nos qualités d’organisation étaient remises en doute partout en Europe. Le Heysel, suite au drame (1985), n’a pas pu accueillir de matchs européens ou internationaux durant dix ans.

Organiser cet Euro, c’était répondre à tous ceux qui nous disaient incapables de le faire. C’était quitte ou double pour nous. En cas de réussite, nous nous rachetions auprès de l’UEFA. Si nous échouions, nous aurions été des parias.

Nous avons redoré l’image du pays. On a montré que nous n’avions rien à envier à personne. Je ne dis pas que tout a été rose, qu’il n’y a pas eu d’accidents. Certains en gardent un très mauvais souvenir, mais le succès a été au rendez-vous."

2. Un Premier fan de foot

"L’idée d’un Euro belge est née en 1988. Michel D’Hooghe et moi venions de prendre la tête de la fédération. La veille de la finale Pays-Bas - Russie à Munich, le président néerlandais nous a invités à son hôtel et nous a dit vouloir organiser cet événement mais ne pas pouvoir le faire seul. Nous n’avions pas 40 ans et avons vu en ce tournoi la chance de laver le blason de notre football et de relancer l’URBSFA.

Il a fallu convaincre les gouvernements alors qu’il n’y avait pas du tout de consensus populaire. Coup de chance pour nous, Jean-Luc Dehaene était Premier ministre, grand supporter du Club Bruges et acharné de football. Il nous a directement donné son go.

Le plus dur a été de trouver des accords entre les deux gouvernements. À tous les niveaux : sécurité, infrastructures, hôpitaux, transports."

3. Gros flop pour les stades

"Il y avait un souci de stades en Belgique. Rapidement, trois candidats ont notifié leur envie d’accueillir des rencontres. Bruges, logique avec Dehaene, Charleroi et Liège. J’étais très content de voir deux villes wallonnes aussi intéressées.

Le Heysel a posé souci car nous n’avions pas d’accord de rénovation. Constant Vanden Stock avait d’ailleurs dû signer au nom d’Anderlecht pour lancer le dossier de candidature.

Le Sporting (NdlR : que Courtois a rejoint en 2002) a été le grand perdant de l’Euro 2000 car il n’a finalement jamais eu son stade.

Le Heysel a finalement été rénové en partie grâce à Jean-Luc Dehaene. Il a convoqué toutes les parties et a forcé un accord. En 30 minutes, il avait tout réglé.

Le problème était le budget alloué : 800 millions de francs belges, soit 20 millions d’euros. Ce n’est pas assez pour rénover une telle enceinte. On a fait au mieux mais ce n’était pas idéal. J’ai même dû, le jour de l’inauguration, aller chercher un portrait du roi Baudouin et le clouer moi-même.

Si nous l’avions rénové totalement, le problème du stade national ne se serait plus jamais posé. Deux ans plus tôt, les Français ont organisé la Coupe du monde et le Stade de France, il est encore au goût du jour !

On a raté un tournant au niveau des stades. Il y a eu une aide gouvernementale mais elle n’a pas été suffisante. Nous avons poussé le politique jusqu’au bout mais il n’était pas prêt à lâcher davantage.

L’Euro 2000 était l’excuse pour faire de nouveaux stades et développer le football. Ça reste ma grande frustration. Vingt ans après, le Club Bruges doit construire un nouveau stade. Ce n’est pas logique. "

4. L’Euro du hooliganisme

"Tout le monde craignait le hooliganisme. Le drame du Heysel s’était passé quinze ans avant mais était encore présent dans les têtes. Les Anglais déferlaient sur l’Europe à chaque match d’un de leurs clubs ou de leur équipe nationale.

Les citoyens craignaient de gros débordements. D’autant plus que le tirage au sort a engendré un Angleterre - Allemagne à Charleroi (NdlR : le 17 juin) .

Je me souviens encore d’une déclaration de Louis Tobback, ancien ministre de l’Intérieur : ‘Ce Courtois est tellement fou qu’il organise un concert des Beatles dans une salle paroissiale.’ Et je ne pouvais pas lui donner tort. Finalement il y a eu dix minutes d’agitation (NdlR : les bagarres ont engendré près de 100 arrestations) mais c’est tout.

Le secret se trouvait dans la législation belge de l’époque. Nous pouvions procéder à une arrestation administrative, c’est-à-dire arrêter une personne si elle était soupçonnée d’un délit. Les Pays-Bas n’avaient pas de telle loi mais l’ont utilisée durant l’Euro.

La police a appliqué cette directive à la lettre afin de réduire le grabuge. Nous avons aussi été parmi les premiers à utiliser le triple encerclement des stades. Il fallait vraiment montrer patte blanche pour rentrer."

5. Des différences culturelles

"J’ai souvent entendu que les Belges avaient été dominés par les Néerlandais. Ce n’est pas juste. Ils ont leur caractère et nous avons le nôtre. Cela a créé des tensions en interne entre les directeurs mais nous avons toujours fait front ensemble quand nous communiquions vers l’extérieur.

Cette expérience m’a appris une chose : je ne comprends pas comment des multinationales nomment des directeurs Benelux. La différence de culture est tellement immense entre la Belgique et les Pays-Bas qu’elle finit toujours par créer un souci sur le long terme.

Vous savez que les lunchs des bénévoles n’étaient pas les mêmes pour les Belges et les Néerlandais ? Certains ne connaissaient, par exemple, pas l’Atomium !

C’est aussi pour ces raisons qu’on a poussé à ce que je sois à la direction du tournoi. Il fallait un Belge francophone parmi les décideurs car jamais un Néerlandais n’aurait compris les problématiques de Charleroi."

6. Le Charleroi-bashing

"Beaucoup de sceptiques pointaient du doigt la Ville de Charleroi et son stade. J’ai défendu la Ville devant l’UEFA durant un an. J’ai même dû aller au Parlement anglais pour participer à un débat sur la question car certains refusaient que leur équipe nationale joue là-bas.

L’un des parlementaires avait pour argument qu’il n’y avait pas d’hôpital et qu’il ne saurait pas où aller se faire soigner. Je lui ai répondu que son argument tombait mal car il avait juste à traverser la rue et que je l’y amènerais moi-même si besoin.

Tout était bon pour détruire Charleroi alors que la Ville a été exceptionnelle. Sa gestion des bagarres entre Anglais et Allemands a été exemplaire. Les Néerlandais ont félicité la Ville par la suite.

Le match-test quinze jours avant l’Euro m’avait fait peur. C’était un énorme flop. Les voitures étaient bloquées, les gens sont arrivés en retard. Nous testions aussi le nouveau système pour les tickets, etc. Cela stressait tout le monde.

Le troisième anneau du stade n’était pas parfait et a été démonté depuis lors. Il faut dire que le type assis à la dernière rangée mangeait ses frites sur le balcon du building d’à côté. Ce n’était pas génial d’un point de vue urbanistique mais ça a tenu le coup."

7. Des comptes dans le vert

"Nous avons terminé avec des comptes dans le vert. Ce n’étaient que 15 millions d’euros par pays mais je l’ai pris comme une victoire sachant que les Euros de 92 et 96 s’étaient conclus dans le rouge.

Nous avions dépensé énormément d’argent pour la sécurité. Elle était un des plus gros postes. Cela a pesé dans la balance finale. Nous devons ces bons résultats au taux de remplissage des stades : 93,5 % en moyenne avec 99,6 % de places vendues.

Je n’ai jamais su évaluer l’impact plus global de cet Euro. Une étude a été publiée au Pays-Bas mais pas chez nous. Dommage, car je suis persuadé que Liège, Bruxelles, Charleroi et Bruges ont connu un vrai boost de l’Horeca sur le moment et de belles retombées touristiques par la suite."

La DH
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Juin 2020 - 15:02

Les infrastructures de l’Euro 2000: entre création et rénovation dans la douleur

Des stades replâtrés, parfois à la limite de la légalité, et un Centre national qui s’est fait attendre... Du bricolage à la belge mais un Euro réussi ! Et pour Tubize, ça valait la peine d’attendre, pour un bijou qui fait des envieux.

En 2000, c’était promis, c’était juré, avec les bénéfices de l’Euro 2000 (730 millions de FB, soit 18,25 millions d’euros), le Centre technique national de Tubize serait inauguré en 2002. Mais tout a été beaucoup plus compliqué que prévu…

David Delferière, actuel président de l’ACFF et à l’époque président de l’ASBL Euro 2000, nous retrace les étapes du projet: «Je voudrais d’abord rendre hommage aux trois initiateurs de ce centre: Michel D’Hooghe, le président fédéral, Constant Vanden Stock et Raymond Langendries, le bourgmestre de Tubize, qui nous a accordé l’hospitalité et donné pas mal de facilités. Concernant le délai, deux ans, ce n’était de toute façon pas tenable, tous ceux qui construisent le savent (NDLR: sauf s’il s’agit d’hôpitaux chinois…). En fait, seule la moitié des bénéfices de l’Euro était consacrée au Centre, le reste devant être subsidié par la Région wallonne et la Province du Brabant, pour un coût total d’une vingtaine de millions d’euros. Mais cela a nécessité des procédures interminables, comme toujours en Belgique. Du coup, la première pierre n’a été posée que le 8 avril 2005 par Jan Peeters, le président fédéral, et une… pré-inauguration a eu lieu en octobre 2006 avec la mise en service du terrain Paul Van Himst et des premiers vestiaires. En 2007, le centre disposait de deux terrains en herbe et d’un synthétique, utilisés par des clubs et des sélections. Mais en 2008, l’entrepreneur… faisait faillite et toutes les infrastructures se retrouvaient à l’arrêt!»

L’hôtel en 2016

Une partie des bâtiments était déjà construite et, en 2009, les premiers employés de l’Union belge s’installaient dans les bureaux. Mais l’hôtel qui devait notamment héberger les Diables restait en friche, le site étant envahi par des herbes folles. Et ce n’est qu’en 2014, après à nouveau bien des méandres administratifs, qu’un nouvel entrepreneur se mettrait à l’ouvrage, le Martin’s Red Hotel étant finalement ouvert le 1er septembre 2016, et officiellement inauguré le 29 septembre 2016 en présence de Roberto Martinez et du ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rachid Madrane.

Parallèlement, le site avait continué à grandir, disposant désormais de cinq terrains, dont trois synthétiques (et un couvert). Et les Diables y prenaient définitivement leurs quartiers dès ce moment, dans un endroit dont Marc Wilmots, lui, ne voulait pas entendre parler, jugeant Neerpede plus pratique et les hôtels de Diegem et Zaventem également car plus proches de l’aéroport, pour les Diables expatriés.

Le siège fédéral

Roberto Martinez, lui, est enthousiaste, d’autant que le site va encore prendre de l’ampleur, passant de 13 à 25 hectares pour accueillir quatre nouveaux terrains, le nouveau siège -écologique- de la fédération et de la Pro League, le grand studio du VAR, un centre de congrès, une tribune de 2.500 places et les locaux de la Ligue vélocipédique, qui a déjà pu s’installer. L’ensemble est financé par la fédération sur fonds propres, à travers notamment la vente de la très énergivore Maison de Verre à Laeken et de quelques centres provinciaux, plus des subsides de l’UEFA et de la FIFA, la note globale étant de 20 millions d’euros. L’inauguration est pour 2021, à moins que ce soit finalement 2022, la crise sanitaire n’ayant évidemment rien arrangé.

Quoi qu’il en soit, ce centre tellement moqué pour tant de soubresauts fait l’admiration de l’Europe entière. On vient d’ailleurs le visiter de partout, pour la plus grande fierté de son gestionnaire et directeur des opérations, le Hannutois Fred Veraghaenne, en poste depuis 2012 et à la tête d’un budget de fonctionnement annuel d’un million d’euros:

«L’équipe nationale, c’est vingt-huit joueurs et un staff qui viennent ici cinq semaines par an. Or, nous avons en moyenne 55.000 mille visites chaque année (clubs, sélections, visiteurs, etc). Les Diables et les Red Flames sont nos locomotives, cependant il faut tenir compte de bien d’autres composantes essentielles, comme la formation des entraîneurs, la détection des jeunes talents, l’arbitrage, etc. Les infrastructures sont aussi louées à des clubs de foot ou de hockey qui viennent s’entraîner en indoor. Même Crystal Palace est venu en stage.»

Il ne manque plus qu’un stade, au Heysel, à Tubize ou ailleurs. Mais c’est là une tout autre histoire… belge!

«Les Flamands et les Anglais ne voulaient pas qu’on joue dans ce trou à rats»

L’Euro à Charleroi, c’est d’abord l’histoire d’un permis. Claude Despiegeleer, le flamboyant échevin des Sports de l’époque, tonne : « Avec Despi pas de permis, c’est une légende ! On avait le permis de construire. D’ailleurs, Jacques Van Gompel, bourgmestre à ce moment, l’a retrouvé récemment dans ses archives. Bon, il y a eu des problèmes avec les riverains. Mais si on ne retient que ça, c’est dommage, alors que ce fut une réussite mémorable, et un détonateur pour Charleroi. »

Jacques Van Gompel étant hospitalisé (rien à voir avec le virus), nous ne l’avons évidemment pas dérangé. En feuilletant les journaux, on lit, en… décembre 2008 : « Le Conseil d’État a annulé un permis d’urbanisme que la Région wallonne avait délivré en… 2004 en vue de régulariser divers travaux d’aménagement du stade, porté à 30.000 places. Cela suite à un recours des riverains, pour atteinte à l’aménagement du quartier. » D’où, ensuite, le rabotage des tribunes…

« Les politiques fonçaient »

Jean Vangeel, alors directeur du site carolo, met les choses au point : « Ce n’était pas mon rayon mais, oui, tous les documents n’étaient pas en ordre. Cela dit, le stade était là avant les riverains. Quant à Van Gompel et Despiegeleer, ils fonçaient mais, sans cela, il n’y aurait pas eu d’Euro. Si certains politiques actuels avaient eu leur audace, tout en respectant mieux les règles, on aurait eu l’Euro 2020 ! »

Jean Vangeel, lui, s’était retrouvé directeur du site le… 1er avril 1999 parce que son ami Jean Pol Spaute, président du Sporting, avait jeté l’éponge et glissé son nom en haut lieu : « Moi, je venais de remettre ma société, dans le domaine des moteurs électriques, j’avais du temps, je connaissais le monde du foot en tant qu’ancien dirigeant de l’Olympic, et celui des affaires. »

Alain Courtois se souvient : « Jean Vangeel était un drôle de bonhomme, pour qui j’ai une réelle admiration. Aux réunions, il ne disait rien, me faisant juste un signe de la tête. Je me disais que soit il était fou, soit il savait ce qu’il faisait. La deuxième hypothèse était la bonne. »

Jean Vangeel explique : « Je sais, il me l’a dit aussi ! En fait, tout était clair dans ma tête et je n’ai jamais eu peur de rien. »

Même quand Charleroi s’est fait déglinguer… « Les politiques flamands voulaient un stade à Gand ou Anvers et ont dit qu’il n’était pas question de jouer dans ce trou à rats. À partir de là, tout était bon pour nous dénigrer. La pente de la T3 était soi-disant trop raide et tout le monde allait tomber dans le vide ! Puis, il y a eu le tirage au sort et le fameux Angleterre-Allemagne que l’UEFA, paraît-il, a tenté de déplacer. Une chaîne anglaise a dit que s’il y avait des blessés, le premier hôpital était à une demi-heure. Je lui ai fait savoir que même s’il y avait un mort, il pourrait gagner l’hôpital à pied, puisqu’on était en face du stade ! »

Vint donc ce fameux Angleterre-Allemagne : « La RTBF a gonflé les légers incidents de la place Charles II, qui ont duré dix minutes, avec des chaises de terrasse qui ont volé, sans faire de blessés. De bonne source, un hebdomadaire français avait loué un appartement bien placé pour son photographe, et payé des gens pour lancer la bagarre ! Mais rien de sérieux, sinon le soir du match, dans un café où la patronne, excédée par le boucan que faisaient des Anglais sans ticket en regardant le match, a… débranché la télé ! Du coup, ils ont lancé les tables dans les vitrines… Au stade, en revanche, zéro incident. J’ai un peu stressé en voyant la T3 bouger sous la danse des fans mais l’architecte m’a expliqué que c’était flexible exprès, pour la sécurité, justement… »

Cruyff refoulé

Rien que de bons souvenirs donc ? « Oui. L’UEFA a même dit que c’est à Charleroi que ça s’était le mieux passé ! Et puis, j’ai vécu quelques moments de grâce. Avec Kevin Keegan, le sélectionneur anglais, d’une gentillesse incroyable. Avec Johan Cruyff, consultant pour une télé, refoulé par un steward… qui ne l’avait pas reconnu ! Je lui ai demandé son accréditation mais il ne l’avait pas et m’a dit, avec un clin d’œil : ‘Je n’en ai pas besoin, mon ticket, c’est ma tête !’ Je l’ai laissé passer… Quant à Mick Jagger, il m’a demandé de lui conseiller un restaurant et je l’ai envoyé chez un petit Italien à Couillet. Il était tellement content qu’il a laissé 20.000 FB (500 euros) de pourboire ! »

Si c’était à refaire ? « Je repars tout de suite, même aujourd’hui, à 76 ans ! »

«Les réceptions VIP sur un bateau à Sclessin»

À l’instar du Jan Breydel brugeois -400 millions d’investissements pour l’élaboration de deux nouvelles tribunes-, Sclessin a dû subir, lui aussi, une cure de jouvence. Les tribunes 3 (côté terril) et 4 (côté Meuse) ont été reconstruites, un anneau a été placé au-dessus de la tribune 1 et le parking a été refait complètement. Coût de l’opération : 400 millions de francs. Le responsable du site à l’époque, Willy Gillard, s’est éteint en septembre 2010, à l’aube de ses 77 ans. Dans son équipe, en qualité de Hospitality Stadium Manager, on retrouvait Frédéric Veraghaenne, aujourd’hui à la tête du Centre national de Tubize si cher, notamment, aux Diables rouges. « Je travaillais au Standard depuis 1995 et j’allais partir pour me lancer dans le milieu des événements de masse. Luciano D’Onofrio, qui venait de reprendre le club, m’a demandé de m’occuper de la transition. On a bossé comme des fous pendant un an, on a eu des montées de stress dingues, je n’ai jamais aussi peu de dormi de ma vie, mais quel pied ! »

Sportivement parlant, Sclessin n’a pas accueilli les trois matches les plus excitants (Allemagne-Roumanie, Norvège-Yougoslavie et Danemark-Tchéquie) mais la magie a opéré.

« Des beaux matches »

« Sur papier non, c’est vrai, mais cela restait de très belles équipes. On a vu des beaux matches dans le climat qu’on aime, avec des supporters venus pour la fête du football, sans arrière-pensée négative. Tout avait été préparé en amont, notamment avec la police, au cas où, mais aucun incident n’a été à signaler. Je me souviens encore des moments où on se congratulait car tout s’était déroulé comme on l’espérait », se réjouit encore Frédéric Veraghaenne.

Deux ans après le concert du centenaire, Sclessin se retrouvait une fois de plus en ébullition. La suite d’une longue série. « Le village hospitality côté terril, 3.000 m² avec jardins et terrasses, était magnifique. Et l’embarcadère Euro 2000 créé pour accueillir les réceptions VIP supplémentaires et transporter quelques personnes par bateau car le reste était saturé, c’était dingue. Quels souvenirs ! »

«Le stade Roi Baudouin: c’était la panique générale»

Au moment d’entamer l’Euro 2000, le stade Roi Baudouin est prêt depuis deux ans. Les tribunes 1, 2 et 4 ont été rénovées, la 3 a été reconstruite et un étage supplémentaire s’est greffé aux tribunes 2 et 4 pour amener la capacité aux 50.000 places exigées par l’UEFA pour un match inaugural, que sera Belgique-Suède. Coût total de l’opération : 1,3 milliard de francs, dont près de 40 millions sortis de la caisse par l’Union belge. « À l’aube du tournoi, il ne reste plus grand-chose à préparer. On aurait dû changer tous les sièges, non-réglementaires car les dossiers n’étaient pas assez hauts pour quelques centimètres, mais un accord a été trouvé avec l’UEFA. L’essentiel du travail était de former les 1.200 , d’entendre la zone d’interview et de mettre sur pied l’aménagement des Palais du Heysel pour l’accueil des VIP, etc, car c’était impossible de le réaliser au stade. Finalement, ce n’était pas plus mal en termes d’espace », se souvient Lucien-André Beckers, responsable du site bruxellois à cette occasion.

« Et si un avion s’écrase... »

De quoi se mettre aux normes, pas de quoi effacer les vieux démons du passé. Encore aujourd’hui, la date du 29 mai 1985, et cette finale de Coupe d’Europe des clubs champions entre Liverpool et la Juventus, est encore dans les esprits, alors imaginez il y a vingt ans ! Ce soir-là, suite à une bousculade, des grilles de séparation et un muret s’étaient effondrés, causant la mort de 39 personnes. « Le sécurité était renforcée mais le bourgmestre François-Xavier De Donnea et l’échevin des sports Olivier Maingain étaient très paniqués, la police aussi, qui s’était même montrée hostile au départ. Les morts ont plané au-dessus de l’organisation et le climat était à la peur. C’est important de ne pas oublier ceux qui ont perdu la vie lors du fameux drame du Heysel mais cela nous a amenés à prévoir le pire. On avait même un plan catastrophe au cas où un avion s’écraserait sur le stade, c’est vous dire. Heureusement, tout s’est bien passé, sauf sur le plan sportif avec un parcours belge écourté... », confie Lucien-André Beckers, qui, paradoxalement ou pas tant que cela, se bat pour une rénovation profonde du stade Roi Baudouin plutôt que la construction d’un nouveau stade national. « Le stade actuel coûte entre 1 et 2 millions par an en frais de fonctionnement mais c’est finalement peu et cela reste beaucoup moins onéreux qu’un nouveau projet. »

Anderlecht et Anvers ont manqué à l’appel

Lors de cet Euro 2000, deux grandes entités ont brillé par leur absence : Anderlecht et Anvers, pour des raisons diverses. D’un côté, le stade Constant Vanden Stock sortait d’importants travaux et personne au club n’affichait un réel enthousiasme à l’idée de devoir lancer un nouveau processus de financement. Car l’enceinte d’environ 22.000 places aurait dû subir un sérieux lifting pour atteindre le cap des 30.000 recommandé par l’UEFA -celle d’Arnhem en affichait 29.600 mais n’allait pas être recalée pour si peu. Le président Constant Van Stock a d’ailleurs directement signifié qu’il n’était pas intéressé.

De l’autre, le Bosuil était en perdition et un tout nouveau stade devait sortir de terre. Un budget de 1,5 milliard (de francs à l’époque, pas d’euros) était cité. Mais les guéguerres entre l’Antwerp et le Beerschot ainsi qu’entre Eddy Wauters, président du Great Old, et la bourgmestre Leona Detiège ont eu raison du projet et de la candidature anversoise.

La NG
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Juin 2020 - 16:19

Courtois: «L’Euro 2000? Un concert des Beatles dans une salle paroissiale»

Alain Courtois, l’ancien directeur du tournoi, revient sur cette grande première que fut l’organisation d’un championnat d’Europe sur les territoires belge et néerlandais. Avec en toile de fond, le hooliganisme, la mort d’une petite fille le jour de Belgique-Italie ou l’élimination d’un pays organisateur au 1er tour pour la première fois.

Souvenirs, souvenirs… Qui, forcément, ne rajeunissent personne. A la sortie d’une journée où nous l’avions suivi depuis la fine pointe de l’aube jusqu’à la nuit noire dans ses pérégrinations de directeur de tournoi aux Pays-Bas, un claquement de portière. Devant le domicile ucclois d’Alain Courtois, le chauffeur de l’organisation nous dépose à pas d’heure. Au bout d’une parlotte dans le temps additionnel, nous nous étions demandé quelle serait, dans une vingtaine d’années, la réflexion d’ensemble sur organisation de l’Euro en Belgique qui n’avait pas encore eu lieu. Au lendemain de son 69e anniversaire, Alain Courtois est ponctuel. Fidèle à ce rendez-vous informel. Il nous retrace, au travers de mille et une anecdotes, le fil du plus grand événement organisé en Belgique depuis l’Expo 58. Le souvenir de ce qui fut un véritable tour de force logistique et humain plus qu’une réussite sportive pour les Diables rouges.

Alain Courtois, ce projet d’Euro à deux pays était une idée d’autant plus folle qu’elle constitue une grande première. Et qui plus est, en Belgique cible de toutes les vindictes de l’UEFA ?

Il faut effectivement remettre les événements dans leur contexte : lorsque j’arrive à la Fédération en provenance du palais de Justice, c’est avant tout, il faut bien le dire, pour régler les intérêts civils du drame du Heysel. La compagnie d’assurances qui couvrait l’Union belge, la Blue Sea & Baltic, a coulé à pic (c’est le cas de le dire) à l’issue du procès où l’UEFA a été traînée en justice. Ce qui constituait presque un crime de lèse-majesté, à l’époque. Michel D’Hooghe est un jeune président. Moi, un secrétaire général moins âgé encore. Ensemble, nous n’avons pas l’âge cumulé de certains membres du comité exécutif. C’est dire si on part à l’aventure comme deux jeunes fous. Et comme si le fardeau n’était pas assez lourd, on charge encore la mule avec l’organisation d’une grande première : un championnat d’Europe des Nations à cheval sur deux frontières. Un inédit dans l’histoire du football.

Ce qui paraît inouï dans cette histoire, c’est la caution apportée au projet par l’UEFA. Comment D’Hooghe et vous êtes-vous parvenus à vos fins ?

Je me le demande encore (rires). A la suite de cette finale de Ligue des champions qui a viré à la tragédie – 39 morts et des scènes de guerre insoutenables, je le rappelle tout de même – le Heysel avait été interdit de toute compétition pendant 10 ans. Les Diables s’étaient réfugiés au stade Vanden Stock. Les Pays-Bas, qui sont l’une des grandes puissances footballistiques du moment, veulent organiser un grand tournoi, mais estiment ne pas avoir les reins assez solides pour le faire. Ils cherchent des alliances. Et nous trouvent. Michel et moi, en quête d’un symbole pour exorciser les démons du Heysel, sommes allés prendre le pouls de l’UEFA avec d’infinies précautions, dans la perspective de viser l’Euro 1996, puisqu’avant cette date, la peine découlant de notre condamnation était incompressible. Le problème était que les Anglais étaient eux aussi en train d’effectuer la même démarche. Ils tenaient à cette échéance et nous, nous trouvions que l’an 2000 était nettement plus symbolique. On a donc signé la paix des braves et chacun a pu défendre sa candidature sans agression commune.

Des Hollandais et des Belges dans la même pièce, ça n’a pas forcément dû être évident à départager, à l’heure de l’attribution des rôles, non ?

Encore moins convaincre nos voisins du nord qu’un francophone, allait diriger tout le bazar ! Le principe était de leur faire admettre qu’un Belge allait tirer le projet qu’ils avaient eux-mêmes initié. On pourrait rejouer dix fois la scène, elle n’aboutirait plus jamais à ce scénario ! Bon, bien entendu, il a fallu laisser la gestion du personnel et les finances aux Hollandais. La valeur d’un gulden, croyez-moi, ils connaissent ! Nous, on a obtenu ce qui nous intéressait, à commencer par les infrastructures et le déroulement sportif des opérations, confiés à Michel Sablon. Moi, j’avais en plus de la vue globale sur le tournoi, le marketing et la communication. L’Union belge avait ce qu’elle voulait.

Mais elle n’avait pas de stade…


Le caillou dans notre chaussure. Il fallait 8 stades pour porter notre candidature commune : les Pays-Bas en avaient quatre, rénovés (Feyenoord, PSV) ou flambant neufs (Ajax, Vitesse Arnhem). Et nous, rien ou presque. Le Heysel : vous connaissez la problématique de ce vieux vaisseau de béton échoué un soir de naufrage lors de la finale de C1 Juventus-Liverpool. Parallèlement, il fallait augmenter la capacité du stade Breydel à Bruges. A Sclessin, nous avons connu des problèmes de normes car, à mi-travaux, on s’est rendu compte qu’il allait pleuvoir sur un bon tiers de la tribune d’honneur. Et Charleroi, personne n’y croyait ! Mais Claude De Spiegeleer, dont on peut penser ce que l’on veut, a réalisé ce qu’il avait promis, pour faire disputer un Angleterre-Allemagne que tout le monde, y compris l’UEFA, a tenté de nous faire déplacer. Je me souviens qu’une commission parlementaire, avec le futur ministre de la Justice Tony Van Parijs à sa tête, est venue inspecter le Mambourg sous toutes ses coutures. Depuis l’inclinaison des tribunes et jusqu’à soulever le denier paillasson à la sortie du stade ! Tout le monde s’y est mis pour dézinguer Charleroi. Je peux aussi vous raconter une intervention de Louis Tobback, avec lequel j’avais été invité sur le plateau de la VRT. Il ne voulait pas entendre parler de ce match à hauts risques dans la deuxième ville wallonne. J’avoue que sa petite phrase, adressée à la cantonade des débatteurs du jour, m’avait laissé sans voix : “Ce Courtois est tellement fou qu’il veut organiser un concert des Beatles dans une salle paroissiale.”

Un exemple parmi d’autres, des doutes que la classe dirigeante de ce pays, nourrissait par rapport à cet Euro 2000. A cause du hooliganisme plus que pour des motifs budgétaires ?

Oui, sans aucun doute. On sortait d’années de barbarie dans les stades, il faut bien appeler le phénomène par son nom. L’incendie de Bradford (56 morts) et le Heysel (39) à quelques semaines d’intervalle en 1985, la bousculade de Hillsborough (96) deux ans plus tard puis l’effondrement de la tribune provisoire de Furiani (18) en 1992 : autant de drames qui ont marqué le sport au fer rouge à cause des phénomènes de foule. Ils ont poussé le politique à un réflexe d’autoprotection. Une sorte d’ouverture constante du parapluie. Dans le même temps, la loupe du voyeurisme médiatique grossissait le moindre incident, il faut bien le dire. J’en reviens à ce fameux Angleterre-Allemagne de Charleroi, sur la place Charles II. La violence a finalement été contenue, les forces de l’ordre ayant réussi à ne laisser aux échauffourées que quelques minutes d’expression. Mais ces quelques minutes, en plein champ de caméras aux aguets, ont suffi aux reporters des télévisions à monter les sujets qu’ils attendaient. C’était écrit à l’avance : il devait y avoir du hooliganisme à montrer aux gens alors qu’il n’y en a pas véritablement eu. Du moins pas du tout dans les proportions que l’on pouvait craindre vu les mœurs de l’époque dans les clans de supporters. Le matin même du match, le ministre de l’Intérieur Antoine Duquesne, m’avait dit : Ce soir, soit on mange ensemble, soit on finit ensemble en prison. La pression médiatique autour de ce match était terrible !

Les éliminations précoces de l’Allemagne et surtout de l’Angleterre, dès le premier tour, ont dû constituer un soulagement énorme dans le chef de la direction du tournoi…

Je vais vous avouer une chose. (Il réfléchit avec un sourire au coin des lèvres). Au lendemain de la victoire du Portugal face à l’Angleterre (3-2), à Eindhoven, un énorme bouquet de roses blanches a été livré dans le lobby de l’hôtel où résidait la délégation lusitanienne. Même sous la torture, je n’avouerai jamais qui a passé cette commande au fleuriste…

« L’Euro, c’est aussi le décès d’une petite fille le jour de Belgique-Italie »

Revenons à la date du 10 juin 2000, match d’ouverture de l’Euro : Belgique-Suède…

La tension était à son comble, car nous voulions honorer notre pari de la plus belle des manières. Sur le terrain, comme dans les tribunes, tout s’est admirablement bien passé. Les Diables l’ont emporté 2-1, aucun incident n’a été à déplorer, il faisait beau et les terrasses étaient bondées. Que du bonheur, pour un organisateur. Jusqu’à ce coup de fil dans la foulée du coup de sifflet final. Mastercard, l’un des sponsors principaux, avait commandé 1.500 couverts en VIP. Les Hollandais avaient omis un zéro et avaient prévu 150 places à table. Quelques jours plus tard, le patron de Mastercard Benelux était dans ma voiture pour se rendre au fameux Angleterre-Allemagne à Charleroi. Passé le pont de Wauthier-Braine, il m’a demandé de m’arrêter sur une aire d’autoroute. Là, les échanges verbaux ont été musclés et jusqu’à la fin du tournoi, il ne m’a plus lâché pour qu’il ne manque plus une réservation, plus un couvert, plus le moindre cure-dent. Un véritable marquage à la culotte !

Que retiendrez-vous au final, de cet Euro 2000 ?

L’histoire a parlé des 500 millions de francs de bénéfices, du niveau exceptionnel de la compétition, du doublé Coupe du monde-Euro de la génération Zidane ou, malheureusement, de la première élimination en phase de groupe d’un pays organisateur, la Belgique en l’occurrence. D’un point de vue plus personnel, je repense aujourd’hui à cette petite fille de 12 ans tuée dans une collision avec une voiture de l’organisation, le jour de Belgique-Italie, à Bruxelles. Elle était avec son papa et sa sœur dans la voiture d’en face. Elle y a laissé la vie, la pauvre enfant. Le chauffeur dit qu’il avait été ébloui. L’Euro 2000, c’est malheureusement aussi ça. Je ne pouvais pas ne pas le dire. Je pense souvent à elle (long silence ému). Pour vous parler de quelque chose de plus joyeux, je soulignerais aussi la contribution des 6.000 volontaires, venus de tous les horizons et qui ont travaillé au sein d’une organisation composée de deux cultures fort différentes. Celle du lunch packet contre celle de la bonne bouffe, si je peux le caricaturer ainsi.

Pas vraiment la même philosophie, en effet…

Avec les Hollandais, on se bagarrait souvent sur tout, parfois sur un rien, mais au final, à l’heure de la décision, on avait trouvé un accord et personne à l’extérieur ne pouvait lire nos divergences. Ça allait de la notion particulière de la dépense, à ces matches qu’on ne pouvait pas jouer le dimanche à Arnhem à l’heure de la messe, jusqu’à l’image déplorable de Charleroi qu’ont les Néerlandophones, de Vilvorde à la pointe nord de la Frise. Belges et Néerlandais sont deux peuples voisins, mais deux peuples qui ont une approche totalement différente du monde qui les entoure. Je ne comprendrai d’ailleurs jamais que des multinationales s’évertuent toujours à nommer des directeurs Benelux. À titre d’exemple, j’avais projeté d’habiller les 9 boules de l’Atomium en ballons de foot pour l’Euro. Lorsque je lui ai soumis l’idée, le patron d’un grand équipementier m’a répondu : « L’Atomium ? Que voulez-vous dire par là ? » Autre exemple de méconnaissance de l’autre : la Fédération néerlandaise projetait d’envoyer un courrier à chacune des grandes villes belges : j’ai pu intercepter juste à temps une lettre écrite au bourgmestre de Gand… en français ! Tout cela pour dire que le Belge est belge et que le Hollandais est hollandais. Aucun souci avec ces derniers : ils sont tout simplement différents et loin de nos préoccupations.

Au final, les différences ont fini par enrichir un substrat commun, non ?


Oui, on peut le dire comme ça, en effet. En le co-organisant, la Belgique et les Pays-Bas ont en quelque sorte essuyé les plâtres puisque la formule allait être reprise par la suite au Japon-Corée du Sud (Mondial 2002), en Suisse-Autriche (Euro 2008), Pologne-Ukraine (Euro 2012). Il a donc fallu composer avec une multitude de détails qui sont profondément imprégnés dans le substrat des deux pays. Et c’est là l’enrichissement. Là la leçon de vie. On était d’ailleurs prêts à remettre le couvert en poussant une candidature commune pour une Coupe du monde. Mais encore une fois, ça a coincé pour notre part au niveau du stade. Le savoir-faire belgo-néerlandais aurait mérité de pouvoir disputer la deuxième mi-temps en 2018.


«La rénovation du Heysel? On traîne ça comme un boulet depuis 25 ans»

Impossible de ne pas évoquer le dossier de la rénovation du Heysel : le nœud du problème dans l’organisation de l’Euro ?

Michel D’Hooghe a effectué un gigantesque travail de lobbying via le Premier ministre Jean-Luc Dehaene, supporter inconditionnel du Club de Bruges. Il y a eu ce fameux petit-déjeuner au Lambermont, dont Michel vous a parlé dans votre évocation de mercredi. Tout le gratin de la politique belge et de l’administration était là : le fédéral, la Ville de Bruxelles, les régions. Et l’Union belge, bien entendu. Au final, ce petit monde s’est mis d’accord sur une solution à la belge : une rénovation partielle pour 1,1 milliard de francs. À peu près vingt-sept millions d’euros. Le prix d’un international belge… de second plan ! Dehaene a eu peur d’aller plus loin. D’aller jusqu’au bout du raisonnement qu’il aurait fallu tenir avec un minimum de clairvoyance et de courage politique. Si on avait dépensé le double de la somme, on aurait eu aujourd’hui un stade adapté aux besoins du football actuel et surtout, encore très proche des normes UEFA d’aujourd’hui. Au lieu d’avoir une vision qui, vingt-cinq ans plus tard, aurait épargné bien des débats sur la construction d’un nouveau stade pour les Diables, on a réfléchi et travaillé à la petite semaine. On traîne cette problématique du stade national comme un boulet depuis un quart de siècle !

Lorsque l’UEFA débarque dans un pays, elle impose pratiquement sa zone franche. Une sorte d’Etat dans l’Etat. Comment imbriquer ce mode de fonctionnement très particulier dans deux législations déjà distinctes ?

Les négociations ont été éprouvantes. Terribles même. Comme vous le soulignez, l’UEFA est le genre d’organisme qui affirme du haut de sa grandeur : « C’est comme ça et pas autrement ! » Les discussions sur le volet commercial, la fiscalité et surtout l’établissement d’un taux de change fixe ont engendré des discussions homériques. Mais, avec l’aide du gouvernement, nous avons pu aménager les facilités nécessaires pour qu’un compromis puisse agréer à la fois l’Etat et l’UEFA. Le gouvernement, lui, a par exemple offert la sécurité.

Avec, en guise de cadeau empoisonné, le fameux « snelrecht », la comparution immédiate qui a fait couler beaucoup d’encre tellement elle semblait liberticide…

Là aussi il faut se replacer dans le contexte ultraviolent qui entourait le foot. Cette autorisation administrative en matière de faits établis, par exemple en cas de flagrant délit, a donné des idées aux Néerlandais qui l’ont adoptée puis conservée dans leur droit pénal. Au contraire de la Belgique, à la suite de l’intervention de la Cour constitutionnelle en 2002. Pour en revenir à l’intransigeance de l’UEFA dans l’organisation des grands événements, nous avons été les derniers à avoir été en conflit avec elle. A partir de 2004 au Portugal, l’UEFA a délégué des propres émissaires pour discuter en direct avec les gouvernements.

La menace terroriste ne semblait pas encore une réalité comme elle l’est de nos jours. Et pourtant…

Oui, et pourtant. Il faut se replacer dans un contexte qui n’a rien à voir avec l’intimidation islamiste des dernières années. L’Espagne vivait sous la menace de l’ETA, l’IRA frappait encore en Grande-Bretagne et la France restait le théâtre potentiel d’attentats. Tous ces pays amenaient leur propre service de sécurité en plus de notre dispositif policier. Championne du monde en titre, l’équipe de Roger Lemerre était basée au Château du Lac à Genval. Petite parenthèse à ce sujet : je me souviens d’une caricature de Pierre Kroll où il avait dessiné les stars françaises dans un transat, sous l’intitulé : « On ne pouvait pas aller à Laeken, c’était déjà pris ». Mais là où j’ai nettement moins ri, c’est le jour du quart de finale à Bruges, contre l’Espagne. Nous avions reçu une menace d’attentat. Et lorsqu’un supporter a fait irruption sur le terrain, mon sang s’est glacé. La production avait reçu pour consigne de ne rien montrer et de passer à un autre plan en cas d’incident. Mais mon portable a tout de même retenti : à l’autre bout du fil, Gerhard Aigner, l’ancien secrétaire général de l’UEFA. Et là, soudain, vous vous faites engueuler comme un gamin et vous placez votre téléphone à 20 m, si voyez ce que je veux dire…

La NG
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MessageSujet: Re: Euro, info, ect   Euro, info, ect - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Juin 2020 - 16:21

Quand je lis les articles sur l'euro 2000 que tout le monde considérait Charleroi comme le pire trou à m.... alors qu'à l'époque c'était un beau quartier pour Charleroi où se trouvait le mambourg ils vont dire quoi en voyant Marchiennes et la route de Mons ?!!!!!
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